Géants aux pieds d’argile – S’affranchir de son père

Cover Géants aux pieds d'argile

En ce début d’année 2025, Géants aux pieds d’argile de Mark McGuire et Alain Chevarier est sorti aux éditions Sarbacane. Bien que ces deux auteurs m’étaient inconnus, j’ai été attiré par le pitch de l’histoire, qui m’a rappelé certaines thématiques abordées dans une excellente lecture de l’année dernière, Middlewest. Toutefois, la comparaison s’arrête rapidement là.

Mais de quoi ça parle exactement ? On suit deux pères, enfin surtout un : Pat, la quarantaine, père de deux enfants et toujours marié à une femme souvent absente, en déplacement pour son travail. Seulement voilà, Pat a du mal à gérer ses émotions, notamment envers son fils. La cause ? Il pense que tout cela vient de sa propre relation conflictuelle avec son père, un homme alcoolique qui s’est séparé de sa mère lorsqu’il était enfant. Déterminé à ne pas reproduire ce schéma, il décide d’enquêter sur le passé de son père, marqué par la guerre, dans l’espoir de mieux le comprendre et, ainsi, d’avancer.

Ilusratation Planche Géant au pieds d'argile

Le récit oscille entre enquête et drame familial, mêlant le quotidien de la parentalité et son impact sur le couple. L’histoire prend son temps pour installer les personnages et leur situation avant de nous plonger dans le passé du père, ancien militaire mutique sur son expérience de la guerre. Le dessin, tout en crayonné, fonctionne très bien et renforce le côté intime et personnel du personnage principal. Se déroulant au Québec, le récit adopte un phrasé très marqué, qui peut surprendre au départ, mais qui finit par parfaitement servir l’ambiance.

En conclusion, j’ai passé un bon moment. J’ai particulièrement aimé la fin, qui laisse entrevoir que l’on peut s’affranchir des traumatismes hérités de nos parents. Être un bon parent est exigeant, difficile, mais aussi profondément gratifiant.

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