Annoncé en fin d’année dernière par Ki-oon et arrivé dans nos librairies fin janvier, le premier tome de la nouvelle série de Paru Itagaki est là !
Très enthousiaste à l’idée de découvrir cette nouvelle œuvre, étant un immense fan de Beastars, j’avais tout de même quelques réserves concernant ce titre. Le concept autour du Père Noël, l’éloignement de l’anthropomorphisme habituel de l’autrice, la reprise du cadre scolaire… J’avais peur que l’ombre de Beastars soit trop présente.
Mais de quoi parle Sanda, au juste ?
Dystopie, Père Noël et coup de ski dans la gueule

Sanda se déroule dans un univers dystopique relativement proche du nôtre, où la population d’enfants a drastiquement chuté. Dans ce monde où les jeunes sont privilégiés et placés au sommet de la société, nous suivons Kazushige Sanda, un adolescent banal… du moins jusqu’au jour où une camarade de classe le poignarde et qu’il se transforme en bodybuilder barbu.
Car oui, dans cet univers, le Père Noël est un mythe oublié, et Sanda en est en réalité le descendant et la “réincarnation”. Ajoutez à cela un proviseur inquiétant, des camarades de classe sociopathes, et des scènes d’action à la fois absurdes et saisissantes. Mais encore une fois, une simple description ne suffirait pas à rendre justice aux qualités et aux thématiques explorées par l’œuvre.
La société, c’est mon Sandada
Cet univers “loufoque” est en réalité un nouveau terrain de jeu pour Paru Itagaki afin d’aborder l’un de ses sujets de prédilection : la société. Car c’est bien ça, le cœur de Sanda : un prétexte, une mise en scène pour explorer les relations interpersonnelles, les codes sociaux et les normes établies.
Pour autant, est-ce une simple redite de Beastars ? Pas vraiment. Même si l’environnement scolaire est présent et que les problématiques adolescentes semblent centrales, Paru Itagaki semble vouloir explorer d’autres questionnements. Sanda semble plus axé sur les relations entre adultes, enfants et adolescents, ainsi que sur le passage à l’âge adulte, avec un protagoniste brutalement contraint d’endosser des responsabilités.
Des premiers pas mystérieux
Un autre aspect marquant de ce premier tome est la richesse des intrigues mises en place. Que ce soit les causes ayant mené à cette dystopie, la disparition de la camarade de classe, l’origine des pouvoirs de Sanda, ou encore le rôle étrange du proviseur, de nombreux éléments suscitent déjà ma curiosité.
Avec ce premier tome, Paru Itagaki nous offre un début intrigant et plein de promesses. Connaissant sa capacité à traiter des thématiques profondes et sombres, j’ai hâte de découvrir la suite.
Convaincu
Pour conclure, je dirais que mes attentes n’ont pas été déçues. J’ai retrouvé dans ce premier tome tout le charme qui m’avait tant plu dans Beastars, avec en prime un cliffhanger final particulièrement efficace. Autant dire que j’attends le prochain volume avec impatience !
Et en attendant sa sortie, vous l’aurez compris : si ce n’est pas déjà fait, je vous recommande vivement de lire Beastars !