Quand on m’a parlé pour la première fois de Beneath the Trees Where Nobody Sees de Patrick Horvath, il m’a été décrit comme un mélange entre Dexter et Blacksad. Je ne m’attendais pas à lire l’un des meilleurs épisodes de Dexter, sûrement meilleur que ceux des dernières saisons. Laissez-moi vous parler de mon dernier coup de cœur comics, paru chez Ankama.
Samantha Strong mène une vie apparemment ordinaire dans la petite ville paisible de Woodbrook, où tous les animaux cohabitent en harmonie. Cependant, Samantha cache un lourd secret, un passe-temps… inhabituel. Chaque soir, elle se rend dans la grande ville voisine pour commettre des meurtres. La seule règle est qu’on ne tue pas à Woodbrook. Mais un jour, un corps est découvert à Woodbrook, sous les yeux de tous. Pour éviter que la police ne s’approche trop de chez elle, notre ourse devra découvrir l’identité de cet assassin et le neutraliser avant qu’il ne soit trop tard.
Le mot d’ordre ici c’est “l’équilibre”. Patrick Horvath sert ici un récit qui joue habilement entre les registres. Du mignon récit d’animaux anthropomorphes au récit de tueur en série psychopathe, du thriller haletant à la comédie grinçante, ce récit parvient à rester constamment sur la ligne entre les genres sans jamais trop en faire. Il faut noter que Patrick Horvath est également un producteur, réalisateur et scénariste de films d’horreur tels que Entrance ou Southbound. C’est sûrement grâce à cette expérience qu’il parvient à gérer le suspense, l’angoisse, le gore ou même la surprise au sein de son récit.
Il est important de mentionner la manière dont Horvath aborde des thèmes profonds tels que la dualité de la nature humaine (ou animale, dans ce cas précis), le masque social et la question de la moralité. À travers Samantha, il explore la lutte interne entre ses instincts meurtriers et son désir de vivre une vie paisible. Cette complexité rend le personnage de Samantha à la fois terrifiant et étrangement attachant. Rendons également hommage aux personnages secondaires ou même à l’antagoniste du récit, qui reprend les codes des récits du genre.
En définitive, Beneath the Trees Where Nobody Sees n’est pas une simple œuvre qui mélange les genres, c’est bien plus que ça. Plongez-vous aussi dans un récit unique qui vous amènera dans les belles rues de Woodbrook.
